On s’évade du Cap le temps d’un road-trip pour partir à la découverte de la région alentour. Face aux prix très compétitifs des locations de voiture en Afrique du Sud, on ne met pas longtemps à opter pour un bolide de chez Europcar plutôt que de s’embêter avec le bus… Et c’est donc à bord d’un Dacia Sandero que nous embarquons au petit matin du 27 Mai direction le Cap de Bonne Espérance !

Premier arrêt rapide à Kalk Bay pour un petit-déjeuner gourmand et quelques pauses devant les cabanes de bain colorées, avant d’aller observer la colonie de pingouins qui s’est installée un peu plus loin à Boulders Beach (pingouins surnommés avec affection « pingouins crétins » car ils braient comme des ânes).

La route continue au sud jusqu’à Cape Point et son phare, puis, c’est à pied que l’on rejoint le véritable Cap de Bonne Espérance par une magnifique promenade aménagée aux nombreux points de vue sur l’océan.

La balade est aussi l’occasion d’observer les habitants de cette extrémité de l’Afrique que sont autruches, élands et dassies (un animal ressemblant à une marmotte dont le plus proche cousin est étonnamment l’éléphant). D’ailleurs, savez-vous que le Cap de Bonne Espérance n’est pas le point le plus méridional du continent ?! Celui-ci se trouve en réalité aux Cap des Aiguilles à 150km plus au Sud-Est, mais il reste bien moins célèbre que l’emblématique et historique « Cape of Good Hope ».

Dans l’après-midi, la route scénique du Pic Chapman nous ramène vers la ville du Cap en serpentant tranquillement entre falaise et océan. Nous faisons une dernière étape à Hout Bay, le temps d’une sortie bateau de quelques heures pour voir la colonie d’otaries à fourrure qui réside dans le coin.

Le jour suivant, notre road-trip part plus à l’Est vers la fameuse région des vignobles. En quittant Le Cap nous faisons un petit détour par le jardin botanique… et là c’est le déluge ! En deux secondes nous voilà trempés comme des souches ! Sans doute la pluie s’est-elle invitée pour que nous ne nous sentions pas trop dépaysés de l’Angleterre, et pourtant nous sommes en train de manquer LE meilleur été de la décennie Outre-Manche…

Escale déjeuner à Stellenbosch où nous trouvons que le Routard s’est quelque peu emballé sur la description des bâtiments. Beaucoup moins conquis qu’eux par le style architectural de la ville, on écourte la visite pour se concentrer sur l’essentiel : les dégustations de vin ! Et c’est du côté de Franschoek que ça se passe (littéralement « le coin des Français », ça ne s’invente pas). Premier arrêt au domaine Babylonstören, magnifique vignoble, superbe salle de dégustation, par contre des vins pas vraiment exceptionnels (vins très, voire trop, faciles à boire…, on retiendra quand même le Mourvèdre Rosé au détonnant goût de yaourt aux fraises).

Puis on se rend au domaine de la Grande Provence pour finir la soirée dans une ambiance jazzy bien confortable, accompagnée cette fois-ci d’excellents vins.

Que souhaiter de plus si ce n’est une bonne grasse mat’ le jour d’après ? Raté ! Lever à 4h00 du matin pour se rendre à Gansbaai, mondialement connu pour la plongée en cage au milieu des grands requins blancs (plan pour Damien, le plan de Gisèle étant plutôt de prolonger la courte nuit dans la voiture). Malheureusement, en arrivant, on apprend que toutes les sorties en mer sont annulées à cause de la forte houle. Qui plus est, les requins auraient déménagé temporairement, effrayés par une famille d’orques en vacances dans les parages. Faute de Grand Blanc, on se console avec l’observation d’une météorite sur le trajet et un délicieux petit-déj’ face à l’océan à Hermanus (où, pour le coup, on espère bien voir quelques baleines franches, qui viennent se reproduire en nombre dans la baie tous les ans). Vu que la saison démarre à peine, nous n’en verrons que deux, dont une qui assure le spectacle en bondissant hors de l’eau !

Quelques imprévus, mais une très belle journée en somme ! Nous retournons au Cap pour une dernière soirée avant de nous envoler vers Durban.