Tahiti. Jamais nous n’aurions imaginé poser nos pieds sur cette terre de rêves aussi tôt et pourtant, lorsque l’on regarde les vols pour rejoindre l’Amérique du Sud depuis la Nouvelle-Zélande, l’option Auckland – Iles de Pâques avec 36 heures d’escale à Tahiti s’impose comme une évidence.
Nous embarquons donc le 1er Avril direction Papeete, ses lagons, son monoï et ses vahinés ; et atterrissons après un vol de 5 heures, de l’autre côté de la ligne de changement de date, le 31 Mars, à 15h00.
Comme coincé dans une boucle temporelle, Damien en est quitte pour vivre une deuxième fois sa journée d’anniversaire des 31 ans et ce n’est pas pour lui déplaire !

Le premier contact avec les Tahitiens est très agréable. On les trouve d’emblée sympathiques : du douanier qui rigole en comparant la tête de Damien à la photo de son passeport, à la très gentille dame qui nous informe au niveau de la consigne de l’aéroport.
N’ayant que quelques heures et une nuit sur l’archipel polynésien, nous choisissons de rester à Papeete. L’offre de logements n’étant pas folichonne et très chère, nous mettons une nouvelle fois à profit les points de fidélité IHG et réservons une chambre à l’hôtel Intercontinental Papeete aux frais de la princesse (ou presque).
L’hôtel est idéalement placé à quelques 2 km de l’aéroport mais ce n’est pas pour autant qu’une navette gratuite est proposée. Préférant garder les 10€ que coûte le transfert pour se faire plaisir, nous optons donc pour le mode de transport « petons » de tout voyageur en sac à dos qui se respecte.

Nous sommes à peine sortis du terminal qu’une voiture s’arrête à notre niveau et que la conductrice, qui était dans le vol avec nous, se propose de nous emmener.
En route, on apprend qu’elle est kiné, installée à Tahiti depuis quelques années et adepte des cocktails dominicaux au bord des piscines de l’Intercontinental qu’elle recommande chaudement : l’escale s’annonce bien !
Nous sommes ébahis dès le hall de réception de l’hôtel où un gros Tiki en bois nous accueille. Le bagagiste prend en charge nos sacs de routard et quelque chose en nous murmure qu’on ne correspond pas vraiment au profil type des clients de l’hôtel.
Alors que nous avions réservé une chambre avec « vue sur jardin », la réceptionniste, fleur de frangipanier dans les cheveux et sourire aux lèvres, nous annonce que nous sommes surclassés et nous voilà ouvrant la porte d’une chambre « vue sur lagon » : l’escale s’annonce même très bien !

La chambre est superbe et, du balcon, le regard embrasse l’horizon jusqu’à l’île de Moorea située juste en face.

Pour célébrer le deuxième anniversaire de Damien, nous revêtons nos plus beaux habits et nous rendons au Lotus, un des deux restaurants de l’hôtel dont les tables donnent sur un lagon éclairé. Nos papilles valsent au rythme des plats : foie gras maison mirabelle et pistache, carpaccio de thon fumé et noix de Saint-Jacques, poisson de la pêche sauce rhum-vanille… le tout relevé d’un vin de Tahiti aux saveurs légèrement salées s’accordant parfaitement.

Bien décidés à profiter un maximum de nos instants dans ce cadre de rêve, nous nous réveillons dès 7h00 le lendemain. Le ciel polynésien nous salue de sa belle couleur bleue.

Après un petit-déjeuner gargantuesque, nous flânons autour du lagon artificiel de l’hôtel. Dans une enceinte protégée, des poissons tropicaux multicolores s’ébattent entre coraux et étoiles de mer lascives.

Notre avion ne décollant qu’à 2h00 du matin, nous décidons de passer le plus clair du temps qui s’offre à nous au bord de la piscine. Des deux que propose l’hôtel, nous préférons celle à débordement, mi- plage, mi- piscine avec son sol en sable blanc et sa vue imprenable sur le lagon de Papeete.


On rentre dans l’eau comme dans un rêve. On se laisse bercer par l’onde, caresser par le soleil, un sourire béat accroché au visage. On goûte au luxe à petites lampées et c’est plutôt agréable.

N’ayant pas lu que de bonnes choses sur la ville de Papeete, nous n’allons y faire un tour qu’en fin de journée, par curiosité. Toujours par curiosité, nous poussons la porte d’une boutique spécialisée dans les perles de Tahiti, ces fameuses perles d’huître aux couleurs irisées. Nous découvrons les tailles, les couleurs, les formes et Gisèle finit par se laisser tenter. On n’est pas à Tahiti tous les jours après tout et les perles sont bien trop belles pour ne pas y succomber !

A l’heure du dîner, alors que nous comparons les menus des roulottes, ces petites camionnettes de restauration typiques du coin, nous sommes abordés par Alec, un jeune français fraichement débarqué à Tahiti. A sa manière de nous poser plein de questions, on comprend vite qu’il ne veut pas manger seul et on lui propose de se joindre à nous. Nous voilà donc à partager nos aventures autour d’un mi-cuit de thon à la vanille pour Gisèle et d’un ceviche à la coco pour Damien et Alec.
Alec s’apprête en fait à rejoindre pour 6 mois le voilier d’une expédition scientifique qui étudie les coraux de grande profondeur du Pacifique (Under the Pole). Recruté pour réaliser un web-documentaire en tant que cameraman – monteur, il nous fait part de ses appréhensions : passer de longs mois dans un espace confiné avec de complets inconnus. Nous, on est tout excité pour lui et pour sûr on va garder un œil sur ce projet ! La plongée nous manque déjà tellement…

En attendant notre vol (tardif ou plutôt matinal), on retourne à l’Intercontinental et patiente dans le hall d’accueil en écrivant quelques cartes.
Puis, on repart comme on est arrivé, à pied, direction l’aéroport. On n’a pas fait 100 mètres, qu’un chauffeur de minibus nous hèle et nous propose de nous amener gratuitement. C’est en fait un des chauffeurs de l’hôtel, en charge du transfert des membres d’équipage Air France qui restent à l’Intercontinental entre 2 vols. On le sent fier de son travail et son discours est empli de gentillesse. Il nous dépose à l’aéroport en nous souhaitant un excellent voyage dans un énorme sourire.
Ah, quelle magnifique parenthèse polynésienne ! Promis, Tahiti, on reviendra !
